Un homme seul
EAN13
9782246832492
ISBN
978-2-246-83249-2
Éditeur
Grasset
Date de publication
Collection
Littérature française
Nombre de pages
224
Dimensions
20,5 x 13 cm
Langue
français
Fiches UNIMARC
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À paraître
Ce récit aurait pu s'intituler "Le Livre de mon Père". Frédéric Beigbeder part à la découverte de Jean-Michel Beigbeder (1938-2023),  dont il fait un vrai personnage de roman, à situer entre Roger Martin du Gard et Ian Fleming  : «  c’était un Français qui s’est cru Américain alors qu’il était Anglais  ».
Il tente de comprendre cet homme  solitaire et secret, fils d'une américaine et d'un béarnais, qui se qualifiait lui-même de "solipsiste". Une enfance dans un pensionnat militaire catholique, l'abbaye-école de Sorèze, puis après les «  kapos à chapelets  » de Sorèze, chez les frères marianistes de la Villa Saint-Jean à Fribourg, l'a endurci à vie. À peine majeur, il a fui son pays natal pour apprendre le management à Harvard Business School. Au début des années  1960, il a importé en France le métier de "chasseur de têtes" (executive search), «  plaçant  » tous les dirigeants du CAC 40 (ou presque), durant cinquante ans. Ou les débauchant («  la guerre économique est la seule dont les déserteurs sont récompensés  »). A moins que cette activité prestigieuse, le conduisant à voyager dans le monde entier et à tisser des réseaux dans toute ce que la France de l’époque comptait de «  décideurs  », n’ait été une parfaite couverture pour des activités d’honorable correspondant de la CIA ?
Ce tombeau d'un père brillant et absent est aussi le portrait d'une génération de jouisseurs. Ces hommes seuls que l'on appelle aujourd'hui les "boomers" ont forgé leur égoïsme pendant la Seconde Guerre mondiale. Le confort fut leur idéologie, le luxe leur utopie, le divorce leur fatalité, l'Amérique leur horizon. Ils n'étaient pas faits pour être des pères de famille. À la fois philosophe pessimiste et playboy de la jet-set, Jean-Michel Beigbeder a épousé le XXème siècle, ses plaisirs, sa mondialisation et ses errements. 
Son fils contemple avec sensibilité la disparition d'un homme qui symbolise aussi l'écroulement d'un monde, et profile en creux son autoportrait au miroir de ce père si fraichement disparu, dont il peut enfin faire la connaissance…
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