Tragédies à la une : la Belle Époque des assassins

« En ouvrant la malle sanglante… la tête avait disparu… » « Au milieu de la
noce, le tigre dévore la mariée… » « Il avait fabriqué sa guillotine pour
mettre fin à ses jours… » Horreur, malheur, sadisme, folie meurtrière :
Tragédies à la Une nous offre le catalogue illustré d'une fin de siècle qui
est, sans conteste, la Belle Époque du fait divers. Temps singuliers où, par
goût du macabre, on se bousculait pour assister aux décapitations, à l'aube,
aux portes des prisons ; où le journaliste n'hésitait devant aucun détail,
pour faire frémir son lecteur, et lui donner à vivre le spectacle de la mort «
comme s'il y était ». À travers un choix de gravures - fidèlement reproduites
en couleurs ou en noir et blanc - les passionnés d'histoires saignantes, les
amateurs du bizarre, et les fervents d'épouvante dévoreront, cœur battant et
mains moites, ces faits divers aussi pittoresques que tragiques, parfois
pimentés d'humour noir. Car le réalisme, souvent morbide, des illustrations
qui firent la fortune de la grande presse populaire, provoque, chez le lecteur
d'aujourd'hui, un saisissement souvent plus intense que les meilleures
photographies.